En octobre 2024, l’ONG VELT a publié les résultats d'une étude sur la présence de pesticides dans les chambres en Flandre et aux Pays-Bas (SOS Slaapkamer). Cette étude fournit des informations sur les concentrations de certains pesticides détectés dans la poussière domestique et sur les propriétés intrinsèques de certaines de ces substances.
La présence de pesticides dans la poussière domestique n’a rien de surprenant. Chaque jour, chacun de nous entre en contact avec de nombreux produits chimiques et autres substances d’origines diverses. La question est de savoir quel effet cela a sur notre santé ?
En tant qu’autorité responsable pour l’autorisation de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, cette question est naturellement au centre de nos préoccupations. Notre service a étudié attentivement le rapport de VELT en se concentrant sur les produits phytopharmaceutiques (les pesticides utilisés en agriculture et horticulture) détectés. Sur base des informations disponibles, il n’y a pas de raison immédiate de s’inquiéter. La présence d'un pesticide dans la poussière domestique ne signifie pas nécessairement qu’il présente un risque pour la santé ; cela dépend notamment des quantités auxquelles les habitants sont exposés. De plus, les méthodes d’analyse deviennent de plus en plus sensibles, permettant de détecter des concentrations toujours plus faibles. Les concentrations en produits phytopharmaceutiques mesurées dans les poussières domestiques sont si faibles qu'aucun risque inacceptable pour la santé des résidents n’est attendu : un habitant devrait ingérer des quantités irréalistes de poussière pour subir un effet négatif. Un réexamen accéléré des autorisations des produits phytopharmaceutiques en question n'est donc pas justifié sur la base des informations contenues dans le présent rapport.
Cela ne change rien au fait que des incertitudes demeurent. Nous portons une attention particulière à la recherche, en particulier sur les risques pour la santé dus à la présence combinée de nombreuses substances en faible concentrations. Ces substances proviennent non seulement des produits phytopharmaceutiques mais également de diverses autres sources. Cela nécessite une approche intégrée, par une collaboration entre différents partenaires (gouvernements, chercheurs, etc.). Nous sommes donc prêts à coopérer à de nouvelles initiatives à cet égard.
En parallèle, nous œuvrons en permanence à la réduction des risques environnementaux et sanitaires liés à l'utilisation de ces produits à travers le plan de réduction des produits phytopharmaceutiques. Plus d’informations à ce sujet peuvent être trouvées via ce lien.
Par ailleurs, de nombreuses mesures sont déjà en vigueur en Belgique pour protéger la population belge et certains groupes vulnérables tels que les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées contre les risques liés à l'utilisation de produits phytopharmaceutiques. Un aperçu de ces mesures peut être trouvé via ce lien.
Rappelons enfin qu’une ventilation régulière, une bonne hygiène et une utilisation responsable des produits chimiques sont des mesures fondamentales que chacun d'entre nous peut prendre pour créer un climat intérieur sain.